HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE

HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE

COMPAGNONS DE LA LIBÉRATION

Issus des promotions 1917 à 1940, trente-trois polytechniciens (proportion tout à fait supérieure à la moyenne) ayant combattu dans la Résistance ou les Forces Françaises Libres a mérité d’être, parmi les 1034 Français honorés par le général de Gaulle dans les termes suivants:

PHOTO 1.jpg
Conformément au décret du 29 janvier 1941, créant l’Ordre de la Libération.

PHOTO 2.jpg
Louis Armand 1905-1971 (X1924)  Compagnon de la Libération

Ingénieur des Mines. Directeur du matériel de la nouvelle SNCF en 1934. Février 1943 : il fonde Résistance-Fer, qui prépare l’action des cheminots sur l’ensemble du territoire, fournit aux alliés de précieuses informations sur les chemins de fer, et met sur pied les sabotages et le plan de paralysie des transports pour le jour J. 24 juin 1944 : arrêté, il figure pendant trois semaines sur la liste des otages à Fresnes, mais est relâché le 18 août. Il fut après la guerre Directeur Général de la SNCF, puis participa à la création du CEA avec le Général de Gaulle.

PHOTO 3.jpg
Jean Bertin 1897-1972 (X1915)  Compagnon de la Libération

Ingénieur des Ponts et Chaussées, il tente de rejoindre Londres en juillet 1940, mais est arrêté en Andorre. Il organise à Laon un service de renseignements efficace de 1941 à novembre 1942, puis l’Armée secrète du département de l’Aisne jusqu’en novembre 1943. Recherché par la Gestapo, il part à Nancy et devient adjoint du Délégué Militaire de la Région C. Il organise le Plan Vert (sabotages au moment du jour J), et participe ensuite à la guérilla avec les maquis de la Piquante Pierre (Vosges) jusqu’en octobre 1944. Il termine la guerre comme Commandant F.F.I.

PHOTO 4.jpg
André Bolier 1920-1944 (X1938)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Prisonnier pendant la campagne de 1940, il est libéré en tant que grand blessé en novembre 1940.  Il rejoint l’X à Lyon. Sorti 4ème, il entre dans la Résistance au sein du mouvement Combat. Il se consacre, sous le pseudonyme de Vélin, à la propagande, fournit des faux-papiers. Organise l’évasion de Berthie Albrecht de l’hôpital de Bron le 24 décembre 1942.  Janvier 1943 : chef national de la propagande de Combat. Début 1944, il fait imprimer plus d’un million et demi de journaux et de tracts par mois.  8 mars 1944 : arrêté, torturé, condamné à mort, il s’évade la veille de son exécution, mais, le 17 juin, il est surpris et abattu dans son imprimerie clandestine par la Gestapo et la Milice.

PHOTO 5.jpg
André Boulloche

1915-1978 (X1934)  Compagnon de la Libération

Décembre 1940 : ingénieur des Ponts et Chaussées, il entre dans la Résistance et prend la responsabilité du réseau Postel-Vinay après l’arrestation de celui-ci fin décembre 1941.  1943 : recherché par la Gestapo, il rejoint l’Angleterre via l’Espagne. Il revient en France en septembre 1943. Avec les responsables de l’Armée Secrète, il met en place l’organisation paramilitaire de la Résistance et fait entreprendre de nombreux sabotages demandés par le Commandement Interallié.  12 janvier 1944 : dénoncé, il est arrêté par la Gestapo et grièvement blessé par balle en tentant de s’échapper. Il est déporté en avril 1944 (Auschwitz, Buchenwald, Flossenburg) avec ses parents et son frère, qui ne reviendront pas. Il est libéré le 23 avril 1945.

PHOTO 1.jpg
Maurice Bbourges-Maunoury 1914-1993 (X1935)  Compagnon de la Libération

Commandant de batterie en juin 1940, est fait prisonnier et rapatrié en 1941 comme ingénieur.  Début 1943 : il parvient à gagner Londres via l’Espagne. Il rejoint la France en septembre 1943 et devient Délégué Militaire de la Région Rhône-Alpes, puis Délégué Militaire National. Reparti pour Londres fin avril 1944 pour rendre compte des résultats obtenus en France en vue du débarquement allié, il rejoint à nouveau la France en juin 1944 comme Délégué Militaire pour la zone sud.  Blessé en tentant de rejoindre Paris après la libération de Lyon, il est transporté à l’hôpital du Creusot, encore occupé par les Allemands. Ramené à Lyon par des saboteurs, il est nommé sous-chef d’État-major de l’Armée jusqu’en juin 1945 puis Commissaire de la République à Bordeau

PHOTO 2.jpg
 Charles Briogne 1913-1942 (X1932)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Artilleur, capitaine en 1940, capturé lors des durs combats de Saint-Valéry-en-Caux, il s’évade et part comme volontaire pour la Syrie, où il prend le commandement d’un des escadrons de Tcherkesses du Colonel Collet. mai 1941 : ayant rejoint la France Libre avec ses hommes, il forme le 2ème groupe du 1er Régiment d’Artillerie Coloniale des F.F.L., et participe aux campagnes de Libye et de Cyrénaïque avec la 1ère D.F.L. à partir de décembre 1941. À Bir Hakeim, il est commandant en second du 1er R.A.C. Il disparaît lors de la sortie de force des F.F.L., dans la nuit du 10 au 11 juin 1942. Son corps ne sera jamais retrouvé.

PHOTO 3.jpg
Jacques Brunschwig-BordierR 1905-1977 (X1924) Compagnon de la Libération

Février 1943 : membre de Libération Sud, il passe en zone nord pour assurer les fonctions de Délégué Général du mouvement. En septembre 1943, il part pour Londres. Il est désigné pour représenter le mouvement à l’Assemblée Consultative à Alger. Mars 1944 : parachuté en France, il reprend sa charge de Délégué Général. Arrêté par la Gestapo le 24 juin 1944, torturé, il est déporté le 15 août 1944 (Buchenwald, Dora, Nordhausen). Il s’évade le 4 avril 1945.

PHOTO 4.jpg
Jean Crepin 1908-1996 (X1928)  Compagnon de la Libération

Capitaine dans l’Artillerie Coloniale, en poste au Cameroun au moment de la défaite, il s’engage dans les F.F.L. le 28 août 1940. Promu chef d’escadron, il s’illustre à la tête de l’artillerie lors de la campagne du Fezzan, au sein de la Force L du général Leclerc, puis lors de la campagne de Tunisie. Promu lieutenant-colonel, il commande l’artillerie divisionnaire de la 2e D.B. 25 août 1944 : il obtient la capitulation de la garnison allemande retranchée dans le Luxembourg. Lors des opérations du 13 au 24 novembre 1944, il permet de rompre les défenses ennemies, en particulier dans la région de Nieferhoff et Saint-Quirin, facilitant l’exploitation par les blindés. Il est l’un des principaux artisans de la victoire de Strasbourg, montrant un sens tactique remarquable.

PHOTO 5.jpg
Raymond Decugis 1907-1942 (X1926)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Ingénieur des Ponts et Chaussées puis Ingénieur principal de 1ère classe du cadre général des Travaux Publics des Colonies, il se trouve à Madagascar lors de la débâcle. A l’arrivée des F.N.F.L. à la Réunion, le 28 novembre 1942, il est l’un des premiers de la colonie à se mettre au service de la France Libre. La batterie de la Pointe des Galets ayant ouvert le feu sur le Léopard, bâtiment F.N.F.L., il se porte immédiatement sur les lieux pour faire cesser le feu. C’est en accomplissant cette mission qu’il est mortellement atteint par les balles de soldats restés fidèles au gouvernement de Vichy.

PHOTO 1.jpg
Maurice Delage 1906-1959 (X1925)  Compagnon de la Libération

Été 1940 : il rejoint les F.F.L. à Beyrouth. En sa qualité d’ancien des Mines, il est envoyé au Service des Mines à Brazzaville, puis chargé de l’intérim de la direction d’une mine d’or au Cameroun. Nommé capitaine, il est appelé par Leclerc à la fin de la campagne de Tunisie pour être l’adjoint du Commandant du 2ème Bataillon du Génie. Entre septembre 1943 et mai 1944, il préside à la création du 13ème Bataillon du Génie, dont il prend le commandement. Il participe à toutes les campagnes de la 2ème D.B. (Normandie, Paris, Vosges, Alsace, Royan

PHOTO 2.jpg
André Dewarin 1911-1998 (X1932)  Compagnon de la Libération

Entré à l’état-major du Génie du Corps Expéditionnaire français en Norvège, il suit la division Bethouart en Angleterre à la veille de l’armistice. Ayant rejoint de Gaulle à Londres, il organise, sous le pseudonyme de Passy, le B.C.R.A. (Bureau Central de Renseignement et d’Action), chargé de recueillir des renseignements et de monter des opérations subversives contre le potentiel de guerre ennemi. En 1943, il effectue avec Pierre Brossolette une mission de huit semaines en territoire occupé, apportant une contribution inappréciable à l’organisation de la Résistance. En février 1944, il devient chef d’état-major du général Koenig.

PHOTO 3.jpg
Honoré d’estienne D’orves 1901-1941 (X1921)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

27 septembre 1940 : lieutenant de vaisseau, il rejoint Londres. Il devient chef du 2e Bureau de l’état-major des Forces Navales Françaises Libres (F.N.F.L.) mais ne tarde pas à solliciter la faveur de passer en France pour y organiser un réseau de renseignements.  21 décembre 1940 : il embarque à destination de Plogoff. Parfaitement aidé par ses collaborateurs immédiats, il met sur pied, sous le pseudonyme de Jean-Pierre Girard, un réseau qui couvre toute la Bretagne. 22 janvier 1941 : il est arrêté, dénoncé par le radio venu avec lui d’Angleterre. Le 23 mai, le Capitaine de Frégate d’Estienne d’Orves et ses camarades sont condamnés à mort. Ils sont exécutés le 29 août 1941 au Mont Valérien.

PHOTO 5.jpg
Michel Fourquet 1914-1992 (X1933)  Compagnon de la Libération

Capitaine, il commande une escadrille en 39-40 ; devant la tournure prise par les événements, il demande et obtient sa radiation en janvier 1941. D’abord entré en contact avec Ceux de la Libération et le réseau Alliance, il parvient à rejoindre l’Angleterre par bateau de pêche en juin 1942. Engagé dans les F.A.F.L., il devient adjoint du Commandant du Groupe de Bombardement Lorraine dont il prend le commandement de décembre 1943 à novembre 1944. A la fin de la guerre, il a assuré au total 71 missions de bombardement ; parmi ses principales opérations, on compte la projection d’écrans de fumée sur la côté normande lors du jour J, et le bombardement des panzers allemands à Falaise les 4 et 5 août 1944. Michel Fourquet sera par la suite secrétaire général de la défense nationale (1962-1965), chef d’état-major de l’Armée (1968-1971), général d’armée aérienne.

PHOTO 1.jpg
Louis Gentil 1896-1945 (X1919S)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

En 1939, le Lt-Cl. Gentil commande un régiment d’Artillerie à Toul. En mai, il rejoint le Ministère de la Guerre. Après l’armistice, il met à l’abri de l’ennemi dans la région de Clermont-Ferrand un grand nombre d’armes individuelles et sabote le matériel lourd qui se trouve à sa disposition. Au printemps 1943, il se fait mettre en congé, ses activités à l’établissement du Matériel à Clermont-Ferrand étant devenues trop évidentes. Malgré son désir d’aller combattre en Afrique, il est nommé adjoint du Chef du réseau Gallia. Rappelé à Londres, il est arrêté quelques jours avant son départ, le 24 mai 1944. Son silence total sauve ses camarades, en particulier ceux du réseau Darius qu’il avait fondé à Paris. Emprisonné à Fresnes, il est déporté le 15 août 1944 au camp de Dora, où il décède le 8 avril 1945.

PHOTO 2.jpg
René Gervais1908-1997 (X1928)  Compagnon de la Libération

Janvier 1941 : entré au Service de Renseignements de l’Armée de l’Air, il est placé à la frontière espagnole pour étudier l’état de la pénétration allemande en Espagne. Muté en juillet 1941 à Vichy, sa mission consiste à drainer les renseignements relatifs à l’occupation militaire allemande en zone nord et à l’industrie aéronautique en Allemagne. Chef du SR Air en France à partir de novembre 1942, il coordonne et développe le réseau de renseignements. Il réalise également, avec les avions affectés à son service, l’évasion du personnel recherché par la Gestapo ou évadé, et les liaisons de commandement. Il échappe de peu à la Gestapo en janvier 1943, et, l’étau se resserrant autour de lui, il est affecté aux services secrets.

PHOTO 3.jpg
André Gravier Né en 1911-2004 (X1931)  Compagnon de la Libération

Capitaine du Génie à Alep lors de l’Armistice, il rejoint les F.F.L. en juillet 1941. Il intègre la brigade Koenig. Excellent technicien, il se signale à Bir Hakeim en établissant l’enceinte minée autour du camp retranché. Il est grièvement blessé lors de la sortie de vive force, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942. Rétabli, il est promu commandant et rejoint la 1ère D.F.L. en mars 1943 près de Tobrouk. Après avoir participé à la campagne de Tunisie, il constitue et organise en octobre 1943 le 13ème Bataillon du Génie, intégré à la 2e D.B. Le chef de bataillon Gravier devient commandant du Génie Divisionnaire au PC du Général Leclerc, et prend part à toute la campagne de France jusqu’en mars 1945.

PHOTO 4.jpg
Jacques de Guillebon 1909-1985 (X1930)  Compagnon de la Libération

Affecté au Tchad lors de l’Armistice, il participe au ralliement du territoire à la France Libre, ce qui lui vaut d’être condamné à mort par contumace par le Tribunal Militaire de Riom. Il prend part à toutes les campagnes menées par Leclerc : Koufra, le Fezzan, la campagne de Tunisie. Il commande un sous-groupement tactique dans la 2e D.B., entre parmi les premiers à Paris, obtient la reddition de Strasbourg. Il finit la campagne avec la 2e D.B. à Berchtesgaden et termine la guerre colonel.

PHOTO 5.jpg
André Jacob 1909-1940 (X1928) Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Séminariste en 1939, mobilisé dans l’Armée de l’Air, il combat en mai 1940 aux confins de la Belgique et des Pays-Bas, survole Dunkerque, et est cité à l’ordre de la Brigade Aérienne. Il rejoint immédiatement avec son avion de Gaulle en Angleterre, où il est affecté à la 1ère Escadrille de Bombardement des F.A.F.L. Il participe avec Roques (X1934) dès juillet 1940 à des bombardements sur la Ruhr. 9 novembre 1940 : n’étant pas de service mais volontaire, il part de Douala (Cameroun) pour une reconnaissance avec lâcher de tracts sur Libreville (Gabon). Il disparaît au cours de cette mission avec son radio et son pilote. Toutes les recherches resteront sans résultat.

PHOTO 1.jpg
Marcel Langer 1917-1990 (X1938)  Compagnon de la Libération

Volontaire pour l’Armée de l’Air en septembre 1939, il devient pilote de chasse. Il rejoint l’Angleterre via l’Afrique du Nord en juillet 1940, d’où il part pour l’Afrique.  En 1941, il effectue des missions de bombardement contre les Italiens en Abyssinie. Promu lieutenant, il participe ensuite à 50 missions contre l’Afrika Korps de Rommel, jusqu’en février 1942. Il est ensuite affecté à des missions de convoyage avant de prendre le commandement de l’escadrille Nancy jusqu’en juillet 1944 ; il effectue ainsi 39 missions de combat en France. Commandant à la fin de la Guerre, il retourne à l’X pour y effectuer sa seconde année et rejoint la vie civile.

PHOTO 2.jpg
Roger Lantenois 1910-1986 (X1929)  Compagnon de la Libération

Présent au Congo lors de l’Armistice, il se porte volontaire pour les F.F.L. lors du ralliement du territoire à la France Libre en août 1940. Fin 1941 : il rejoint la Colonne Leclerc, dont il est nommé chef de 4ème Bureau au grade de Capitaine. Il s’illustre en assurant ainsi le difficile ravitaillement de cette unité lors des acrobatiques campagnes africaines (800 camions échelonnés sur 2 000 kilomètres), puis celui des 4 000 véhicules de la 2e D.B. de son débarquement en France jusqu’à Berchtesgaden.

PHOTO 3.jpg
Aimé Lepercq 1889-1944 (X1909)  Compagnon de la Libération

Mobilisé dans l’Artillerie en 1939, il prend ensuite la Présidence du Comité d’Organisation de l’Industrie des Combustibles Minéraux Solides. Révoqué en 1943 pour ses POSITIONS hostiles au S.T.O., il se consacre entièrement à la Résistance au sein de l’Organisation Civile et Militaire dont il prend la présidence le 25 février 1944. Premier commandant des F.F.I. de Paris, il est arrêté par la Gestapo le 8 mars, puis libéré le 17 août suite aux désordres de l’administrationallemande. Nommé Ministre des Finances du Gouvernement Provisoire de la République du Général de Gaulle, il est tué dans un accident de voiture le 9 novembre 1944.

PHOTO 4.jpg
Jacques Maillet Né en 1913-2009 (X1931)  Compagnon de la Libération

Renseignements sur la fabrication d’armements en France puis, sur ordre de Londres, s’évade par l’Espagne. En Angleterre, il est chargé par le BCRA d’une mission en France destinée à dresser un état économique prévisible de la France à la Libération, et les besoins à satisfaire en priorité. Sa mission terminée, en décembre 1943, il ne parvient pas à rejoindre l’Angleterre, et assure alors la représentation du Gouvernement Provisoire dans toute la zone Sud. D’août 1943 à mai 1944, il effectue de nombreuses missions d’inspection et de réorganisation dans les maquis de la région alpine.

PHOTO 5.jpg
Gérard Marsault Né en 1912-2000 (X1932)  Compagnon de la Libération

Officier d’Artillerie Coloniale, il est au Tchad depuis 1937 au moment de l’Armistice. Il rallie les F.F.L. en même temps que le territoire, le 28 août 1940. Promu Capitaine en janvier 1941, il rejoint la 1ère D.F.L., toujours dans l’Artillerie, et participe sans interruption à toutes ses campagnes : Bir Hakeim (où il est chargé d’une opération de diversion au sud, vers Djalo), El Alamein, la Tunisie. Chef d’escadron en juin 1943, il prend le commandement du 1er Groupe du 1er R.A. en 1944. Il s’illustre en Italie, puis dans la Campagne de France, notamment lors de la prise de Toulon et des combats en Alsace et autour de Colmar.

PHOTO 1.jpg
Paul Morlon 1912-1993 (X1933)  Compagnon de la Libération

Officier d’Artillerie Coloniale, est à Bangui lorsqu’il apprend l’Armistice. Il rejoint Brazzaville pour rallier les F.F.L. Après avoir œuvré au ralliement du territoire, il rejoint le 1er Régiment d’Artillerie Coloniale au sein de la 1ère D.F.L., à Damas, le 27 août 1941. A la tête de la 4ème batterie, il effectue toutes les campagnes de la 1ère D.F.L. : Halfaya, Bir Hakeim, El Alamein, la Tunisie, l’Italie, puis la Campagne de France. Il est promu Chef d’Escadron le 1er octobre 1944. En mars 1945 il est sur le front des Alpes.

PHOTO 2.jpg
René Nicolau 1899-1945 (X1917)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Ingénieur en chef des Travaux Publics, est mobilisé comme Directeur des Travaux Publics à Saigon. De là, il fournit des informations très importantes aux Services de Renseignements militaires ainsi qu’au réseau Bocquet. En octobre 1944, il est nommé Chef du Comité SA du réseau Legrand dans lequel il était entré en janvier ; son secteur d’attribution comprend la Cochinchine et le Sud-Annam. En décembre, il devient Chef de la Section Politique de tout le sud de l’Indochine. Arrêté fin avril 1945 par la Gendarmerie japonaise, il meurt à Saigon le 20 mai 1945 des suites des tortures infligées par la Kempetaï.

PHOTO 3.jpg
Pierre Pene 1898-1972 (X1920)  Compagnon de la Libération

Sous-lieutenant d’Artillerie dans la Grande Guerre, mobilisé comme Officier d’Artillerie Coloniale en 1939, ingénieur Général des Travaux Publics à la Direction des Transports de l’Aisne, il entre dans la Résistance au réseau Centurie. Son groupe, créé en janvier 1941, se rallie à l’Organisation Civile et Militaire (O.C.M.). De 1942 à 1943, il est responsable pour l’Aisne, puis également pour les Ardennes. De décembre 1943 à la date de son arrestation (4 avril 1944), il est responsable F.F.I. de la région P. Évadé, il est désigné comme Commissaire de la République de Saint-Quentin.

PHOTO 4.jpg
Serge Ravanel Né en 1920-2009 (X1939)  Compagnon de la Libération

Élève à l’Ecole polytechnique à Lyon, il prend contact avec la Résistance (mouvement du Général Cochet), avant de rejoindre à la fin de ses études (juin 1942) Libération-Sud. Nommé en juin 1943 chef national des Groupes Francs des Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.). Ces groupes réalisent notamment la libération de Raymond Aubrac le 21 octobre 1943, la destruction du dépôt de munitions allemand de Grenoble en novembre 1943. Nommé le 6 juin 1944 à Toulouse chef régional de l’ensemble des forces militaires de la résistance réunies sous le nom de F.F.I. (environs 45 000 hommes). Du 17 au 24 août 1944, coordonne les combats de libération de la région Sud-Ouest, avec la capture 13 000 prisonniers et 300 000 tonnes de matérie

PHOTO 5.jpg
André Rondenay 1913-1944 (X1933)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Officier d’Artillerie, capturé en mai 1940. S’évade et rejoint l’Angleterre via l’Espagne. Septembre 1943 : parachuté en France, il organise le plan Tortue destiné à neutraliser les Panzer Divisionen le jour J. Janvier 1944 : délégué militaire de la Région Parisienne. Il étudie et réalise le sabotage de nombreuses usines, évitant de coûteux bombardements aériens. Avril 1944 : délégué militaire Zone Nord, il coordonne les plans Vert (sabotage des transports) et Violet (sabotage des transmissions). Organise les maquis dans l’Aube, l’Yonne et la Nièvre. 20 juillet 1944 : arrêté, puis assassiné par la Gestapo le 15 août 1944 à Domont (Val d’Oise).

PHOTO 1.jpg
Raymond Roques 1914-1943 (X1934)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Ayant rejoint par avion Londres le 22 juin 1940, il s’engage dans les F.F.L., et a l’honneur d’être le premier Français Libre à reprendre le combat en effectuant à bord d’un Wellington de la R.A.F. plusieurs bombardements de nuit sur la Ruhr en juillet 1940 (dont certains avec A. JACOB (X1928, Mpf). Fin 1940, il est envoyé au Moyen-Orient et affecté au soutien aérien de la Colonne Leclerc ; il participe notamment à l’opération de Koufra, puis à celles du Fezzan (dans le cadre du Groupe Lorraine, puis du Groupe Bretagne).  En avril 1943, il est chargé de l’instruction des nouveaux pilotes. Au cours d’un vol d’entraînement de nuit, il disparaît le 23 avril 1943.

PHOTO 2.jpg
Robert Saunal Né en 1920-2008 (X1940)  Compagnon de la Libération

Mai 1940 : admissible à l’Ecole Normale Supérieure et à Polytechnique, il renonce aux épreuves orales d’admission suite à l’avance allemande, et rejoint l’Angleterre pour s’engager dans les Forces Françaises Libres. Nommé Aspirant, il rejoint la Brigade Koenig et participe à la campagne de Libye de 1942 comme orienteur au 1er R.A. À Bir Hakeim, chargé du ravitaillement en munitions des batteries, il est grièvement blessé, puis fait prisonnier pendant la sortie de vive force, et emmené en captivité en Italie. Il s’échappe du camp de prisonniers en septembre 1943 et rejoint les lignes alliées. Il participe à la campagne d’Italie du 11 mai au 20 juin 1944 et à celle de France (Toulon-Belfort-Alsace). En octobre 1945, il revient faire ses études à l’Ecole Polytechnique.

PHOTO 3.jpg
Robert Rossi 1913-1944 (X1933)  Compagnon de la Libération - Mort pour la France

Directeur des Études de l’Ecole de l’Air à Bordeaux, il est mis en congé d’Armistice en décembre 1940. Il prend alors contact avec le mouvement Libération  dans la région de Toulouse et s’impose comme chef militaire de ce mouvement. Il met sur pied toutes les unités de l’Armée Secrète qu’il entraîne dans la région du sud-ouest, et organise tout un réseau de dépôts d’armes. Le 19 octobre 1943, il est arrêté par la Gestapo. Il s’évade le 10 janvier 1944 et est chargé de former l’État-major Régional. En mai 1944, il est désigné comme Inspecteur F.F.I., puis Chef de la Région R2, à Marseille. Il prépare ainsi tout un réseau de maquis le long de la Côte d’Azur et en Haute-Provence. Traqué par la Gestapo, il est à nouveau arrêté le 16 juillet 1944. Torturé, il est fusillé le 19 juillet à Signes (Var) avec 38 autres résistants.

PHOTO 4.jpg
Étienne Sclumberger Né en 1915 (X1936)  Compagnon de la Libération

Ingénieur du génie maritime à la section des sous-marins à Lorient, il rallie la France Libre en juin 1940 et embarque comme Enseigne de Vaisseau sur l’aviso Commandant Duboc. Il prend part à l’expédition de Dakar et est ensuite détaché auprès de l’Amiral d’Argenlieu pour les opérations contre Libreville et Port-Gentil en novembre 1940. Le 9 février 1941, il embarque sur le sous-marin Junon et patrouille en Norvège. Il est Commandant du Junon en mars 1943 et Commandant de la base de Dundee (Écosse). Après l’avarie du Junon, il arme le sous-marin Morse. Il termine la guerre à l'état-major de l'Amiral Nord. 



25/08/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres